Une jolie cape pour l'éponge...
Il y a deux ou trois semaines, j'ai fait un rêve très riche en détails. Et en le reprenant, chaque détails est une mine d'or. Je portais notamment une cape par dessus une très jolie robe du soir. Une cape qui me gênait un peu tout de même. Mais que je pouvais enlever par la suite quand je n'étais plus seule.
J'ai essayé à plusieurs reprise de dessiner cette cape. De méditer dessus. Ce n'est qu'aujourd'hui que je fais le lien avec l'éponge, le besoin et la nécessité de se protéger de certaines des émotions des autres. ce rêves montrait clairement qu'il n'y a rien d'incompatible avec l'inspiration et la créativité. Plusieurs épisodes au cours des jours passés m'ont confrontée à de très fortes détresses autour de moi. Et cette fois-ci j'ai réussi à ne pas faire miennes ces émotions. Avant, il suffisait que quelcun s'assoie à côté de moi dans le bus pour que je ressente ses doutes, sa tristesse.
Je me concentre à présent plus sur ce que je peux faire, envoyer de l'énergie positive, un prière silencieuse pour qu'ils trouvent la voie, la réponse en eux. Mais j'essaie de rester "observateur". C'est un pas de géant pour moi.
Des années d'abord pour me rendre compte que les très forts coup de blues que je traversait sans raison ne venaient pas de moi. Que les épisodes semi-dépressifs non plus ce n'étaient pas les miens. Parceque je ne suis pas ainsi. En me reconnectant à mon enfant intérieur, je me suis rendue compte que je n'ai jamais eut cette attitude vis-à-vis de la vie. J'aime la vie, je suis positive et forte. Et rien dans ma personnalité ou ma vie ne devait conduire à une telle tristesse. Si ce n'est que j'épongeais toute la tristesse des autres.
J'ai commencé à me rendre compte de cela pendant un concert. Un accordéoniste jouait, pourtant j'aime vraiment ce qu'il fait, mais j'ai commencé à avoir mal au ventre, envie de vomir, à transpirer, à me sentir angoissée sans raison. L'épisode s'est reproduit une autre fois avec le même musicien. Et j'ai fait le lien avec son angoisse à lui. D'après ce que l'on dit, il est effectivement très déprimé, très angoissé, stressé. J'ai évité ses concerts depuis ce jour-là.
Mais il m'a encore fallu des années pour me rendre compte que les membres de la famille, les personnes avec qui je travaillais dégageaient elles aussi leurs peurs, leur angoisses. Et surtout, et pire que tout leurs maladies mentales. Peut-être celà les a-t-il aidés ? La tentation est grande bien sûr de m'en vouloir, de me dire que j'aurais du m'en rendre compte plus tôt. Que j'aurais économisé de l'énergie, que je n'aurais pas l'impression d'avoir perdu des années de ma vie. Mais ce n'est pas mon état d'esprit du moment. Je suis plutôt fière. Fière de faire chaque jour d'avantage la lumière sur mon côté sombre. Fière malgré tout d'être toujours restée fidèle à moi-même. Fière au milieu de tout ce chaos d'avoir réussis à percevoir la voix de mon âme à travers celle de la Déesse.