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Les Voies de Sofiah
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8 mai 2010

Expérimenter ou Le deuil de Mère Goéland

Le Tarot Zen d´Osho.
J’ai longtemps été un peu hermétique aux images de ce tarot – et d’ailleurs les rares tirages que j’ai fait en ligne ne correspondaient pas à grand-chose. Mais aujourd’hui je me suis laissée tentée. Surtout après avoir vu le très beau tirage du jour d’Aegiale.

 

   Zen

 Expérimenter

Regardez autour de vous, regardez dans les yeux d'un enfant ou dans les yeux de votre bien aimé(e), de votre mère, de votre ami(e) - ou touchez simplement un arbre.
Avez-vous jamais étreint un arbre ? Étreignez un arbre et un jour vous vous rendrez compte que non seulement vous avez étreint l'arbre mais l'arbre a également répondu, l'arbre vous étreint également.
Alors pour la première fois vous pourrez reconnaître que l'arbre n'est pas simplement une forme, qu'il n'est pas simplement une certaine espèce dont les botanistes parlent, c’est un Dieu inconnu – si vert dans votre cour, si plein des fleurs dans votre cour, si près de vous, vous faisant signe, vous appelant encore et encore.

Osho Dang Dang Doko Dang Chapter 2

Commentaire :

Une "expérience" est quelque chose qui peut être classée dans un cahier ou être fixée sur la pellicule et être collée dans un album.
"Expérimenter" c'est ce sentiment du merveilleux lui-même, ce tressaillement de la communion, le contact doux de notre connexion avec tout ce qui nous entoure.
La femme de cette carte n'est pas simplement en train de toucher cet arbre, elle est en communion avec lui, elle est presque devenue un avec lui. C'est un vieil arbre, il est éprouvé par le temps. Elle le touche avec beaucoup de douceur, de respect et la doublure blanche de sa cape reflète la pureté de son cœur. Elle est humble, simple et c'est la bonne façon d'approcher la nature. La nature ne bat pas tambour lorsqu'elle éclate en fleur, ni ne sonne le glas lorsque les arbres perdent leurs feuilles en automne. Mais lorsque nous l'approchons avec de bonnes intentions, elle a beaucoup de secrets à partager.
Si récemment vous n'avez pas entendu la nature vous chuchoter à l'oreille, alors c'est maintenant le bon moment pour lui en donner l'occasion.

 

 

Voilà qui éclaire le pincement au cœur de ma journée passée sur le balcon.

 

La Mère Goéland et le deuil de la Fille

 

Sur les toits du quartier, des Goéllands font leur nid. Sur le toît le plus proche, 3 beaux poussins sont nés sous le soleil de Beltan l’année dernière. Comme je travaille sur le balcon dès que le temps le permet, c'est-à-dire presque tous les jours à partir d’avril, au moins dans les heures lesplus ensoleillées, je les vois. Ce sont même les voisins avec lesquels j’ai le plus de contacts.

 

Cette année un autre couple s’est installé au même endroit. Comme l’année dernière, les mêmes rituels. Le couple se relait d’abord pour couver et surveiller les œufs (c’est qu’il y a pas mal de corbeaux, parfois même des rapaces). Quelques semaines plus tard, d’autres goélland surgissent des nids allentours pour voler autour du nid, et viennent se poster sur les cheminées les plus proches. Ca dure quelques minutes. Et puis on voit une petite tête sortir du nid. Car cette année il n’y avait qu’un œuf.

 

 

Maman_Goeland

 

Depuis hier, quelque chose était bizare. Le père avait disparu (le bec n’est pas tout à fait pareil), et la mère ne semblait plus apporter à manger dans le nid. Et rien ne bougeait. Elle est partie, revenue toute mouillée. Depuis, elle rode autour du nid, passe sont temps à se lisser les plumes. A surveiller le nid. Qu’est devenu cette petite boule de plumes ? De mon balcon je n’arrive pas à voir. Mais plus rien ne bouge. Les autres goélands ne viennent plus beaucoup autour. Je crois qu’elle a fini par me repérer.

 

Et ma mère. A qui je ne parle plus depuis des années. Quelque part, j’aimerais savoir que je lui manque. Qu’elle a du chagrin elle aussi. Du chagrin autre que juste de façade  « que vont penser les gens si notre fille ne vient plus nous voir ? ». Bien sûr, je sais que je lui manque, d’une certaine façon, même si ce qui lui manque, ce n’est pas réellement « moi », mais juste « sa » fille aînée. La sienne. Parce que c'était un du que j'accepte tout sans broncher. Mais pas suffisement pour qu’elle tente le moindre geste. Pourtant, je sais bien que j’ai choisi la seule alternative possible en coupant les ponts. Je le sais bien. Etant donnée la situation il n’y avait pas d’autre solution. Mais toujours au fond de moi, j’aurais aimé qu’elle change. Qu’elle pense. Qu’elle réfléchisse. Qu’à defaud de reconnaître des tords, elle change juste d’attitude.

 

Dans bien des pays c’est demain le jour de la fête des mères. Moi je remercie ma chère Déesse de m’avoir ouvert les bras quand j’avais besoin d’amour, de réconfort, d’encouragement, de compréhension.

 

 

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