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Les Voies de Sofiah
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16 juin 2009

l’Enfant Abandonnée

C’est celle qui pleure pour qu’on l’aide. Celle qui manque de courage pour tout, même pour vivre parfois. Elle se sent laide, mal-aimée. Elle doute des intentions des autres, mais surtout du regard qu’ils portent sur elle.

Lorsqu’elle est blessée par le comportement des autres ou même leurs simples paroles, elle peut en souffrir en silence pendant des jours. Alors que peut-être n’était-elle-mêmeétait-elle-même pas visée. Elle n’a pas bien appris a mettre des mots sur ses souffrances. Ou plutôt elle se trompe en pensant qu’elle est responsable de ses propres souffrances et quelque part les mérite.

Alors elle reste seule seule, n’en parle pas, comme si le simple fait d’en parler pouvait déteindre sur elle. Sa souffrance lui fait honte.

En fait, l’enfant abandonnée a finalement bien du courage d’avoir affronté seule bien des situations. A son contact je prend conscience que finalement on survie à bien des choses.

D’où vient la tristesse de l’enfant abandonnée ? D’où vient cette détresse ? n’est-ce pas celle que ma mère a fait passer a travers moi ? En m’assimilant au mal-être qu’elle ressentais elle-même, en m’en rendant responsable ?

C’est curieux que le nom qui me soit venu pour cette sous-personnalitésous-personnalité soit l’enfant abandonnée. Vers l’âge d’1 an, j’ai été placée à la DASS pour quelques mois pendant l’hospitalisation de ma mère. Mon père était en déplacement et ne pouvait s’occuper de moi, mes parents n’avaient pas d famille à proximité. Je n’ai jamais su pourquoi ma mère avait été hospitalisée. En général la réponse à cette question était assez invariable «  tout ça c’est de ta faute, si tu n’étais pas née je n’aurais pas eut autant de problèmes. » Rien que de repenser à ce genre de question, je suis de nouveau cette enfant abandonnée, qui a honte que sa mère ne l’aime pas plus simplement. Toujours est-il qu’en sortant de la DASS il semblerait que je m’étais murée dans le silence, que je ne parlais plus et bougeait même à peine.

Autre fait curieux, vers le même âge, ma mère avait été placée chez sa tante ses parents étant très malades tous les deux. Elle en est resté marquée à tout jamais, ne serait-ce que physiquement, alors que toute sa famille est plutôt de grande taille, elle est restée très petite, est devenue bossue très jeune (je l’ai toujours connue ainsi… est-ce suite à sa grossesse ?), a toujours des problèmes de santé. Lorsque ses parents l’avaient récupérée, elle accusait un grave problème de croissance.

Cette similitudes entre les évènements m’a toujours laissée perplexe. Je sais qu’il existe des ouvrages sur ce sujet, mais je n’ai pas encore mis la main sur celui qui me ferait avancer.

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